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Présentation de la commune
 

 

Un peu d'Histoire... (d'après "Ce canton où nous vivons - Grandvilliers" Editions Delattre 1981)

 

Différents noms de ce pays : Argies, Dargys en 1236, Argiez en 1277, d'Argies, Argioe en 1213, Dargioe en 1206 et Dargeium, Dargies appartenait à une maison illustre, vers les 8 et 9e siècles, par ses alliances et par les services qu'elle rendit au royaume ; Charles d'Argies, maître de la chevalerie devint connétable de France en 821, sous Louis le Débonnaire, il était considéré comme le plus vaillant guerrier de son temps, il était allié à la maison de Soissons.

La maison de Dargies tenait rang parmi les plus illustres de Picardie avant le XIIe siècle. Charles, seigneur de Dargies était duc connétable de France sous François Ie. Son fils Hugues de Dargies fut également connétable sous Louis VI le Gros. La branche aînée de cette maison s'éteignit dans la personne de Jeanne de Dargies.

 

12e siècle

 

Hugues de Dargies, l'un des descendants, fut aussi connétable, sous Louis le Gros vers 1110. Après lui parait en 1194, Beaudoin de Dargies, dont le fils aîné Simon, épousa Elisabeth de la maison de Mello.

 

13e siècle

 

Renaud fils de celui-ci eut en même temps les seigneuries de Dargies et de Catheux par son mariage, vers 1240, avec Jeanne de Breteuil, héritière de la chatellerie de Catheux.

 

14e siècle

 

Gobert, fils aîné de Renaud laissa ses terres à Jeanne , sa fille aînée qui épousa successivement Hugues, comte de Soissons, Jean de Clermont, fils de Robert de France et petit-fils de Saint Louis et Hugues de Chatillon , seigneur de Leuze, Condé, Aubigny et autres communes. Jeanne de Chatillon, l'un des enfants de cette troisième alliance  eut en partage la terre de Dargies qu'elle apporta en mariage à Jacques de Bourbon, Comte de la Marche et de Ponthieu, pair et connétable de France. Le roi Charles VI qui chérissait ce seigneur et l'appelait son cousin, le nomma le 26 juillet 1377, grand bouteiller de France et ensuite 1er président de la Chambre des Comptes.
Pierre de Bourbon, seigneur des Préaux, son fils, eut après lui la terre de Dargies qui à défaut d'héritier passa à la maison d'Offémont.

Edouard III, Roi d'Angleterre, qui ravageait le Beauvaisis en 1346, ayant éprouvé un échec à Beauvais, passa devant le château de Dargies qu'il incendia ainsi que le village. Cela se passait le 22 août 1346, juste 4 jours avant la bataille de Crécy.
Le château entièrement rasé ne fut pas rétabli. Il se trouvait près de l'église. Il existait un deuxième château sur la voirie que l'on appelait "chemin de pierre".
Le village et la forteresse médiévale, qui se trouvait à proximité de l’église, avaient été incendiés par Edouard III d’Angleterre en 1346 – L'église dédiée à Saint-Martin a été remaniée plusieurs fois et a été reconstruite au 16ème siècle. C’est un édifice intéressant car exemplaire de l’architecture qui prévalait alors dans la campagne picarde, où les moyens étaient souvent limités.

 

15e siècle


Henri VI, roi d'Angleterre, ayant confisqué les terres, en fit présent à Hugues de Lannoy, maître des arbalestriers et celui-ci les vendit en 1429 à Jacques de Crèvecoeur, Seigneur de Thoix, père du Maréchal de Querdes.

 

16e siècle


Il semble que Imbert de Bartenay, sieur de Bouchaye, possédait en 1553 la seigneurie de Dargies ; sa fille Françoise parut cette année là en qualité de Dame de ce lieu au procès verbal de la coutume d'Amiens.

 

17e siècle


François de Riencourt, Seigneur d'Orival, acheta les terres de Dargies 102000 écus en 1647. Il n'y a pas trace d'autres familles jusqu'à la révolution.

La commune compte un hameau appelé Réderie. Ce hameau comptait 70 habitants vers 1850. Le lieu dit de la briqueterie, emplacement d'une ancienne briqueterie est un écart de ce hameau. Il y avait près de cet écart, une ferme appelée Chantemerle. On la trouve désignée dans certains écrits sous le nom de Cantus Merula. Cette ferme fut démolie vers 1780.


On trouvait au 19e siècle dans l'étendue du pays, un moulin à vent, 2 fours à chaux, une briqueterie. La population partageait son temps entre l'agriculture et la fabrication des bas de laine.

La tradition orale a transmis le blason populaire (suplitchet ou nom j'té en picard) " Chés eurteus ed Darji " - Les taureaux de Dargies (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Dargies#cite_note-2).

 L'écusson des Dargies est le deuxième dans la salle des connétables du château de Pierrefonds. Il existe au château de Chantilly un tableau produisant tous les quartiers des Bourbons qui commence par l'écusson des Dargies 'd'or aux neuf merlettes de sable. Source : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4147145/f180.image.r=Dargies.langEN (note 12)